Maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion
Historique
Appelée "la chapelle", cette salle souterraine d'un grand volume est en fait la cave d'une ancienne maison. Le décor d'une colonne adossée à l'ancien escalier permet de dater le lieu entre la fin du 12e siècle et les premières années du 13e siècle. La voûte qui couvre la pièce est par contre plus récente sans qu'il soit possible de la dater avec précision. Cette cave voûtée fut redécouverte lors du percement des carrières durant la période moderne. Ici, l'extraction de la pierre se fit au droit des anciens murs ce qui a donné au lieu sa physionomie actuelle, celle d'une grande salle couverte d'une haute voûte en berceau. Apparence qui explique probablement l'appellation actuelle du lieu.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : limite 12e siècle 13e siècle Secondaire : Temps modernes |
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Description
Sous le jardin en avant de la maison voisine se trouve la cave d'une ancienne maison dont l'accès se fait actuellement par les carrières accessibles depuis le fossé oriental de la ville. Cette cave voûtée de belles dimensions (5 mètres de large pour 7,40 mètres de long) présente deux phases de construction bien distinctes. Le sol d'origine, avant le percement de la carrière, était 2,50 mètres plus haut qu'aujourd'hui, approximativement 40 centimètres en dessous de la retombée des voûtes (les traces des pics de carriers sont bien visibles), soit une hauteur sous voûte d'environ 2,80 mètres (contre 5,30 mètres aujourd'hui). La cave elle-même fut creusée dans le rocher qui forme les extrémités nord et sud de la pièce. L'accès se faisait au moyen d'un escalier sur arc très raide plaqué contre la paroi nord. Lorsque ce type d'escalier est supprimé, cela ne laisse que bien peu de traces sur le mur (l'escalier n'étant pas lié à ce dernier), ce qui pourrait expliquer un certain nombre de questionnements quant aux circulations dans les étages des bâtiments lorsque ces derniers ne présentent aucune trace d'escalier. Condamné par la suite, l'escalier de cette cave se devine encore par ses marches, visibles à la base du mur qui s'élève aujourd'hui dans le volume de l'ancienne cage d'escalier. Ce mur forme une sorte de contrefort qui est venu obstruer l'accès primitif.
A l'origine, cette cave n'était pas voûtée mais planchéiée comme l'atteste la présence d'une colonne ronde dont les tambours sont liés à l'escalier. C'est la base romane de cette colonne qui permet justement de dater ce premier ensemble, ce qui en fait l'un des rares escaliers romans encore en place à Saint-Emilion. Il n'est par contre pas possible de déterminer si les colonnes de cette maison étaient libres (comme c'est le cas dans la maison dite "la Commanderie") ou bien si elles portaient des arcades (comme dans les maisons 380 et 399 ou encore la 428 dite "Salle gothique"). L'orientation de cette cave romane devait être légèrement différente de l'actuelle si l'on en croit l'axe de la base de la colonne qui indique une orientation nord-ouest/sud-est alors que la cave actuelle, approximativement parallèle à la rue Guadet, est, elle, axée nord/sud.
La seconde phase de cette cave se caractérise par la voûte en berceau faite de pierre de taille en moyen appareil qui pourrait également être médiévale. Pour l'élever, il fallut surcreuser le sol de la cave d'une quarantaine de centimètres afin de conserver une hauteur sous voûte convenable. Les tambours de la colonne liée à l'escalier furent conservés et la base se trouva dès lors posée sur un témoin du rocher. Les autres colonnes furent par contre supprimées. Dans l'angle sud-est, une porte permettait d'accéder à un silo mitoyen. Ce silo de grandes dimensions (4 mètres de diamètre à la base pour près de 4,70 mètres de hauteur), éventré par la carrière, est en forme de poire et présente un système de double entrée : la porte qui vient d'être mentionnée percée à une hauteur intermédiaire (environ 2 mètres au dessus de sol du silo), et l'ouverture circulaire au sommet. Cette seconde ouverture donne aujourd'hui dans le jardin de la maison 10. La localisation de la cave peut quant à elle se faire grâce aux deux trous d'aération (récents) percés dans la voûte et qui débouchent dans le plan incliné menant aux caves de la propriété.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
sous-sol |
Couvrements |
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Escaliers |
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État de conservation |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33010280 |
Dossier réalisé par |
Souny David
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Saint-Emilion (commune) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais, (c) Université Bordeaux Montaigne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison, Dossier réalisé par Souny David, (c) Communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais, (c) Université Bordeaux Montaigne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/a43f0413-fc16-4445-8fdd-2199129e2bb6 |
Titre courant |
Maison |
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Dénomination |
maison |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : secteur sauvegardé |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 1 place du Chapitre et des Jacobins
Milieu d'implantation: en ville
Lieu-dit/quartier: Ville haute
Cadastre: 1845 C 247, 249, 2010 AP 10 ([2])